Aujourd’hui, j’avais vraiment besoin d’aborder quelque chose de différent concernant le « sans gluten ». Je ne savais pas comment l’expliquer, mais après plusieurs échanges et quelques recherches, je me suis dit :
« Aude, fais-le maintenant ! »
Je pense que si tu es sur ce blog, c’est parce que ce que je dis t’intéresse, te concerne, ou tu es là, juste par curiosité, pour connaître un peu plus sur ce « phénomène » (ou simplement me connaître).
Bref, quelle que soit ta venue, ici, c’est important que l’on en parle:
Que je le veuille ou non, beaucoup considèrent ce « mode de vie » comme quelque chose de «tendance», comme un « nouveau régime ».
Malheureusement, c’est comme ça et peut être que tu fais partie de ces personnes qui pensent cela et c’est normal.
Cet article sera peut-être un peu long, je n’en sais rien pour le moment, mais j’avais besoin d’en parler, car j’entends, et vois, beaucoup trop de choses et je ne veux pas que tu fasses des erreurs, que j’ai pu faire, en commençant à manger « sans gluten ».
Par où commencer ?
Bon, il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de passer une demi-journée à « La semaine du sans gluten », particulièrement au « gluten free day ». J’ai rencontré de nombreuses bloggeuses que je suis depuis que je cherche des recettes sans gluten (donc très longtemps), participer à des conférences comme l’intervention d’une naturopathe et bien d’autres. Échanger avec toutes ces personnes peut t’aider à ouvrir les yeux sur certaines choses.
Ces choses qui m’avaient déjà interpellée il y a quelques années.
Pour faire court : Manger SANS GLUTEN ne te garantit pas « consommer sainement » !
Je pense qu’en te disant cela, tu trouves que c’est logique. Pour beaucoup de personnes en tous les cas, non.
Il faut que tu distingues le « sans gluten » du « je mange sainement ». Ce n’est pas parce que je mange sans gluten que je suis libre de manger très gras, très sucré, très salé.
Bien au contraire, je mange sans gluten, oui, mais je dois continuer à manger correctement, équilibré et de préférence « fait maison », comme je le faisais bien avant d’être sans gluten.
Souvent, on considère une personne en bonne santé et qui mange sainement (une personne « healthy » comme on dit), quand elle devient « sans ». C’est une erreur que l’on fait très souvent et qu’il faudrait vraiment arrêter, car cela peut créer des malentendus, et des mauvaises raisons de stopper le gluten ou un autre. La frontière est très petite.
La consommation de pâtes sans gluten quotidiennement, par exemple, ne fera pas de moi quelqu’un ayant moins de risques d’avoir un problème de santé lié à cette consommation que quelqu’un qui consomme des pâtes « classiques » tous les jours.
De même, manger des plats préparés « sans gluten », ne signifie pas que tu manges sans additifs ?
Tu me suis ?
Si tu as l’habitude de manger des choses saines, avec le moins d’additifs possibles, alors, dans ton alimentation sans gluten, tu ne dois pas changer ta manière de manger.
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir grandi dans un cadre familial où l’alimentation était correcte voir « stricte » pour certains.
Je n’ai pas connu la consommation de plats préparés, de frites le soir (sauf restaurant), ou encore de boissons sucrées industrielles dans le réfrigérateur. Je n’ai connu le steak haché qu’à la cantine durant mes années scolaires et quand je suis devenu étudiante par exemples (idem pour le cordon-bleu ou les nuggets) et cela arrivait vraiment occasionnellement.
Qu’importe, aujourd’hui, je sais ce qui est bon et ce que je dois ou non consommer, bien que je n’ai pas la science infuse de l’alimentation « parfaite ».
En étant sans gluten, nous sommes nombreux à l’avoir constaté, mais on a un véritable avantage : nous faisons plus attention aux étiquettes (pour épier le gluten).
Après, cela reste valable pour les personnes ayant tous types d’allergies alimentaires.
Bref, ce que je ne cesserais de répéter, c’est que nous devons vraiment faire attention à ce que nous mangeons en lisant les étiquettes.
Absorber autant de sucre, manger gras, surtout le soir, rajouter du sel dans un plat que l’on considère fade, toutes ces mauvaises habitudes que nous prenons, peuvent déjà être une base pour se rendre compte que souvent, nous sommes responsables de nos maux.
« Ah, mais tu sais, j’aime trop le pain », « tous les matins, je mange une viennoiserie » ou encore, « je ne bois que du jus et très peu d’eau », sont des exemples de risques que nous prenons avec notre santé.
Donc, avant de te dire, « je veux perdre un peu de ventre pour l’été, je vais manger sans gluten deux mois avant juillet » tout en buvant autant de bières chéri(e), bah comment te dire que… ça ne marchera pas ! (Il y a du gluten dans la bière d’ailleurs).
Manger sans gluten, ce n’est pas une mode ou une alimentation esthétique de passage qui compensera toutes ces mauvaises habitudes alimentaires.
Ce que je te dis là, est valable pour toutes les autres « nouvelles modes » de consommation que beaucoup aime décrire. Je PARLE de ce que je connais, je ne m’aventure pas dans les autres « sans » et les autres sujets beaucoup plus sensibles où je ne suis pas à l’aise.
« Ouais, mais ça va, tu manges sans gluten », avec le ton du « tu ne risques rien », ne fait pas de moi une super-héroïne de la bonne nourriture, pas du tout. Beaucoup de biscuits sans gluten que j’ai consommé étaient bourrés de sucres et de matières grasses, je n’exagère pas. Je me suis rendu compte de cela que bien plus tard.
Je suis légitime pour te conseiller, certes, mais je ne le suis pas pour t’interdire de manger quelque chose, ce n’est pas mon rôle, je ne connais pas mon poids, je n’ai pas fait d’étude de nutrition et en plus, j’aime la glace.
Je te parle de mon expérience et je relève ce que j’entends autour de moi.
- Parfois, il suffit de boire un peu plus d’eau pour avoir un soulagement dans la case « toilette ». CROIS-MOI.
- Ne pas ou éviter de stresser (n’est-ce pas Aude ?), ma naturopathe n’a cessé de me le dire.
Mais je suis d’accord avec toi, c’est dur ! Ce n’est pas évident de vouloir manger un goûter et de craindre de manger trop sucrée, ou trop gras par exemple.
Quand tu manges sans gluten, et c’est valable pour quand tu ne l’es pas, saches qu’il y a une multitude d’alternatives (mais !). C’est l’abus qui tue. Tu dois trouver un équilibre entre ce que tu manges et ce que tu veux réellement manger.
Nous ne sommes pas suffisamment à l’écoute de notre corps et on se retrouve à se rapprocher d’avoir mangé quelque chose qui n’était pas ce que notre corps nous demandait.
Pourquoi faut-il à tout prix trouver une alternative à tout, si à la base, tu ne mangeais pas certaines choses?
Je m’explique.
Je ne mange pas de plats surgelés prêt à la consommation. Bah, en toute logique, je n’achèterais pas de plat prêt à la consommation juste parce que je trouve ceux qui sont sans gluten ! (Non?)
De toi à moi, on sait pertinemment que manger des pâtes et des saucisses ce n’est pas une nourriture saine. Alors pourquoi ne faudrait-il pas avant tout changer ton mode de vie, avant de te demander si tu dois arrêter le gluten ou chercher la même chose, mais sans gluten?
Voilà la clef du problème. Voilà pourquoi beaucoup pensent que le sans gluten est une mode.
Si en consommant moins de gluten, tu te sens mieux, alors OUI, il faudrait chercher de ce côté. Mais être sans gluten ne résout pas tous tes problèmes si tu continues à avoir une alimentation pas top.
L’être humain fonctionne avec son environnement. Chaque individu a son histoire et interprète inconsciemment les situations qu’il rencontre au cours de sa vie.
Je ne peux pas te reprocher de te jeter sur une glace Ben & Jerry’s parce que tu as vécu une rupture ou un décès et que sur le coup, c’est la seule chose qui te soulage ! Non !
Tu dois simplement anticiper ton environnement.
J’espère que je m’explique bien, j’aimerais pouvoir en dire plus, mais je rentre déjà dans un nouveau sujet, donc beaucoup trop long, donc nouvel article. Si ce type d’échange te plaît, je te ferai un prochain article qui t’aidera à savoir comment anticiper ton environnement, ce qui te permettra ensuite de gérer ce que tu consommes.
Pour finir, je tiens à préciser que mon alimentation, bien que je sois « sans gluten », n’est pas toute claire, toute transparente. Je mange parfois des choses avec une composition pas très net, mais j’arrive à mettre un « stop », je sais quelles sont MES limites. Tu dois savoir quelles sont les tiennes, car d’un individu à l’autre, les besoins sont différents. Je sais que le gluten, je ne le digère pas bien, alors une fois arrêter, je me sens mieux.
Ce que je te dis est valable pour tous les autres « sans » (le « sans lactose » par exemple).
La seule chose que je peux te conseiller, c’est de lire les étiquettes, de privilégier des plats fait maison (Ne t’inquiète pas je suis là pour ça 😉 J’arrive !) et de lâcher prise.
Bon, j’y vais, il faut que je dorme maintenant, on se revoit très vite !
Gros bisous ♡
Aude